DÉFINITION : SENSORIELLE

A : LA RELATION À L’ESPRIT ABSORBANT.

Dès la naissance l’enfant reçoit constamment des stimulis sensoriels. L’enfant ne peut rien apprendre sans l’avoir acquis pour commencer à travers les sens.

L’enfant a des sensations de mouiller et sec, de dur et mou, de léger et lourd, de pâle et foncé, de fort et doux et en un mot toutes sortes de sensations puis toutes celles – ci vont le stimuler sans arrêt pour donner au cerveau des impressions.

C’est à travers ces réactions aux stimuli que l’enfant va construire son intelligence et cela à partir de ces impressions sensorielles.

Le début de l’intelligence est créé à partir de son enfance. Il regarde l’ordre extérieur qui l’entoure et à partir de cet ordre, il va donc créer l’ordre intérieur. ( Son mental ).

L’ordre est le fondement, la base solide et essentielle pour développer son intelligence.

«Pouvoir distinguer, contraster, comparer, arranger, » c’est vraiment une des caractéristiques de l’espèce humaine.

Seul l’humain a le pouvoir de le faire.


B : LA RELATION AU STIMULI DE L’ENVIRONNEMENT.

L’enfant choisit et sélectionne lui-même ce qui est nécessaire pour créer son intelligence. Il en a la capacité et c’est pour la raison qu’il est capable d’apprendre. Un jeune enfant saisit le monde qui l’entoure à travers l’utilisation constante de tous ses sens.

L’enfant sélectionne les informations et donne ainsi à son cerveau le pouvoir de créer sa propre intelligence. Tout en étant stimulé.
Pour examiner un objet, un bébé le regardera, le prendra dans ses mains pour sentir la texture et le poids, le secoura, le léchera et essayera même de le mordre. Puisqu’il utilise tout à fait naturellement la totalité de ses pouvoirs d’observation durant ses premières années.

Maria Montessori croyait que l’enfant avait 2 aspects de son caractère.

D’après elle, l’enfant avait le centre et la périphérie.

Le centre de l’enfant : Ce sont les pouvoirs de l’intelligence de l’enfant.

Les actions et réactions partent du centre. Le centre sélectionne lui-même ses sensations et les mouvements qui vont nourrir son intérieur, ce qui est nécessaire au développement de l’enfant. Toute action procède du centre au point de vue physiologique. L’éducation des sens est très importante, elle apparaît clairement lors de l’observation du schéma de l’arc (diastaltique ) qui représente en synthèse les fonctions du système nerveux. Le stimulant extérieur agit sur l’organe des sens et l’impression est transmise par les voix centripètes au centre nerveux où s’élabore l’impulsion motrice correspondante, laquelle par les voix centrifuges se transmettre à l’organe moteur en provoquant le mouvement même.

Quoique l’arc diastaltique représente surtout le schéma du mécanisme des mouvements réflexes spinaux, il peut cependant être considéré aussi comme une clef précieuse pour ouvrir des horizons sur les phénomènes plus élevés du mécanisme nerveux.

La périphérie : L’enfant est en contact avec le monde extérieur. C’est les sens qui permettent à l’enfant d’acquérir ce contact. L’environnement de l’enfant. Ex : Chambre de bébé, celui-ci va entrer en relation avec cet environnement préparé. Ceci grâce à la périphérie.

Le bébé recueille par le système périphérique sensoriel, les stimulants de l’ambiance. C’est à dire qu’il se met en rapport direct ave elle. La vie psychique se développe ensuite, en rapport avec le système nerveux central et l’activité humaine qui est une activité éminemment sociale se manifeste à l’extérieur par les actes. C’est à dire au moyen des organes psychomoteurs (travail manuel, écriture, langage parlé, etc).

L’éducation doit donc donner aux exercices psychosensoriels la même importance qu’elle donne aux exercices psychomoteurs, si on veut avoir des hommes pratiques.

L’enfant commence par l’absorption de son environnement et accomplit ainsi son développement par le travail par des expériences progressives sur l’environnement autour de lui. C’est avec l’absorption inconsciente, puis par l’activité sur les choses extérieures qu’il nourrit et développe sa spécificité humaine. Il se construit et forme ses caractéristiques humaines en alimentant son esprit. (La formation de L’homme.)

La périphérie est donc composée de sens, de mouvements et de manifestations de choix. L’enfant va choisir certains éléments dans son environnement à travers ses sens ce dont il a besoin. Il y a une interaction continue entre le centre et la périphérie, le sens de l’intelligence va être créé à travers les stimulations qui ont été perçu par la périphérie. Pour les sens La périphérie est le contact avec le monde extérieur l’enfant à besoin de ce contacts là. Il y a une affinité qui se crée entre le centre et la périphérie qui sont en échange continuellement.

C’est très important de comprendre que ce qui entre dans les sens, dans les muscles n’arrive pas automatiquement par coïncidence, par chance c’est ce que l’enfant choisit de percevoir.

La capacité de pouvoir ordonner et classifier toutes les perceptions sensorielles ne s’applique pas juste à l’enfant mais s’applique aussi à l’adulte. Ex : L’étudiant en médecine étudie théoriquement les caractères du pouls et au chevet du patient, il met toute sa bonne volonté à les reconnaître. Mais si ses doigts ne savent pas discerner le phénomène, il aura vainement étudié et voulu pour devenir médecin, il lui manque la capacité discriminative des stimulants sensoriels, il en est de même pour les bruits du cœur, son oreille ne saura pas percevoir dans la pratique tout l’art médical qui est fondé sur un exercice des sens. Dans beaucoup de cas, on rend inutile l’intelligence même par le défaut de pratique et cette pratique n’est jamais autre chose que l’éducation sensorielle. L’adulte aussi doit appliquer ces perceptions sensorielles.

L’enfant va recevoir et réagir à ces impressions sensorielles, il va donc faire une sélection parmi celles dont il a besoin.
Maria Montessori conclut que plus la périphérie est stimulée plus l’enfant va pouvoir développer son centre, plus il va grandir et s’épanouir.


C : LES PÉRIODES SENSIBLES DES RAFFINEMENTS SENSORIELS DE 3 À 6 ANS

L’enfant qui va entrer au préscolaire s’il a eu la chance quand il était bébé d’avoir eu une très bonne alimentation psychique va déjà posséder une richesse sensorielle.

Le matériel sensoriel que l’on a en classe n’est pas pour lui donner de nouvelles impressions que l’enfant n’a jamais perçues avant. C’est de prendre ces impressions sensorielles qu’il a déjà reçues pour permettre à l’enfant de les classifier, les catégoriser, de le digérer pour approfondir ces impressions déjà conçues et incarnées en lui.

L’enfant de 0 à 3 ans a déjà été simulé mais ce n’est pas tout à fait rattaché, c’est de perfectionner, modeler ces impressions qu’il a déjà reçues. Le matériel sensoriel vient raffiner, sculpter, approfondir, c’est à cela que sert le matériel sensoriel.

En travaillant systématiquement par étape logique et séquentiel avec le matériel, l’enfant va pouvoir établir un fondement solide pour son développement intellectuel.

Durant cette période là, l’enfant va avoir une énorme croissance au niveau physique. C’est un temps où l’enfant va voir beaucoup de périodes sensibles et spécifiquement le raffinement des 5 sens.

D’après Montessori (l’essence) d’une période sensible du développement humain est un amour intellectuel brûlant, (un drame d’amour entre l’enfant et son milieu). Une sensibilité toute neuve s’accorde à certain élément de l’environnement.

Chaque fois que nous laissons échapper une période sensible nous perdons une occasion de perfectionnement. Les enfants dont l’éducation se poursuit en fonction des périodes sensibles, travaillent avec un intérêt soutenu. Tout es facile, intéressant, tout est vie et chaque effort apporte un accroissement de puissance.


LA VALEUR DU MATÉRIEL SENSORIEL.

Le matériel sensoriel aide dans le développement naturel de l’enfant. Il donne à l’enfant des bases solides su lesquelles, il pourra étaler plus tard les créations de son imagination et classifier ses idées abstraites.


A : La classification et la clarification des impressions.

Avant l’âge de raison, l’enfant s’attache aux impressions sensorielles de tout genre. Ex Couleurs, sons, formes, textures, etc. Cet âge constitue une période sensible d’affinement des sens. Montessori donne aux enfants de 3 à 6 ans un matériel sensoriel dont il aura la possibilité de raffiner ses sens, il sera capable d’imaginer, de créer de nouvelles relations, des classements, il deviendra alors un homme observateur et sera préparé alors dans la vie pratique.


B : Le raffinement des habilités perceptives.

L’éducation des sens a pour but de raffiner la perception différentielle des stimulants au moyen d’exercices répétés.


C : Mène vers des concepts précis et permet d’exprimer ces concepts en utilisant le vocabulaire juste.

Lorsque l’enfant a manipulé et expérimenté le matériel, les mots servent à couronner l’expérience de l’enfant en donnant une expression claire et juste. L’enfant apprend l’expression précise pour ce qu’il a vécu comme expérience. Ça permet alors à l’enfant d’opérer dans l’abstrait en rappelant les caractéristiques d’objet par un mot, par un nom. Ex : Le mot rouge c’est l’abstraction mais la couleur que l’on peut visualiser dans le matériel est concrète.


LES CONDITIONS PRÉALABLES

La vie pratique

Les exercices de vie pratique sont un pré requis essentiel pour travailler avec le matériel sensoriel. Les activités avec un but précis de la vie pratique servent à développer l’ordre interne de l’enfant, ces éléments sont nécessaires pour le matériel sensoriel.
En expérimentant le matériel sensoriel, on voit une série d’objets qui ont un ordre spécifique très clair. Ex : La tour rose, c’est une série de dix cubes qui partent du plus grand au plus petit. L’ordre est mathématiquement très précis, puis il y a une relation entre chaque cube aussi. (Chaque élément) dans la tour rose. Un autre exemple, c’est la boîte de couleur.

Premièrement, on commence avec les couleurs primaires.

Deuxièmement, il y a une autre série ou l’on peut associer les couleurs de base.

Troisièmement, plus élaboré avec les nuances. Il y a un ordre très progressif et précis dans le matériel sensoriel.

Comme exemple il y a aussi un matériel ou l’on travaille le son en général puis les tons de musique. Le matériel convient dans un ordre précis pour chaque item.

La directrice n’explique pas théoriquement le concept qu’elle essaie de montrer à l’enfant avec le matériel, elle va plutôt démontrer à l’enfant l’utilisation du matériel pour que l’enfant lui-même puisse extraire la signification après.

Ex : On va donner à l’enfant un concept de longueur, relation de longueur et c’est en manipulant que l’enfant va extraire lui-même le concept. L’enfant n’as pas la capacité d’abstraire et de comprendre le concept sans l’avoir manipulé pour commencer.


LA MAIN ET L’INTELLIGENCE

La main et l’intelligence travaillent ensembles et non pas séparément. C’est une expérience active d’apprentissage. L’enfant va apprendre activement et non pas passivement. La main permet à l’intelligence de se manifester.

L’activité manuelle lui fait atteindre un niveau plus élevé et le petit enfant qui s’est servi tout seul de ses mains présente un caractère plus fort. L’homme prend possession de l’ambiance, la transforme et guidée par l’intelligence, accomplit sa mission dans le cadre de l’univers. (Esprit absorbant).

L’enfant devient un participant actif, enthousiasme de son éducation. Il absorbe les connaissances à travers les sens puis il classifie les impressions dans ce que Maria Montessori appelle (un cadre conceptuel interne.)

Les fonctions de l’égo sont : La volonté, le jugement, la cognition et l’intelligence nécessitant une très longue préparation indirecte afin de se développer à son plein potentiel.

Le développement naturel de l’enfant dépend de la capacité de l’enfant de pouvoir intérioriser tous les éléments individuels afin d’intégrer un tout, un entier.

Le matériel sensoriel aide dans le développement des fonctions de l’égo à travers les qualités qui y sont rattachées.


LES CARACTÉRISTIQUES DE BASE DU MATÉRIEL SENSORIEL.

1 : DIDACTIQUE

(Matériel qui enseigne un concept par la directrice).

L’apprentissage se fait quand il y a un lien ou une relation entre le matériel et l’enfant. L’enfant doit choisir librement le matériel et ce n’est pas l’adulte qui impose le choix. L’enfant n’a pas besoin de l’enseignante pour lui dire si c’est bien ou pas bien. C’est le matériel lui-même qui va être auto-correcteur. L’enfant va se concentrer sur les différentes dimensions et va pouvoir comparer les morceaux du matériel et c’est de cette façon qu’il va apprendre. L’enfant travaille avec le matériel et son intelligence va l’amener à voir s’il a bien fait ou non. Le but de ce matériel est interne (intérieur de l’enfant). L’enfant apprend à observer, comparer, distinguer, à faire des jugements de relation qui éventuellement mènera l’enfant à devenir plus créatif et abstrait dans son raisonnement.


2 : AUTO CORRECTION OU CONTRÔLE DE L’ERREUR.

Le matériel lui – même possède en lui une correction (autocorrection) possible. Il donne à l’enfant une réaction correcte ou incorrecte. Il va développer chez l’enfant une estime de soi et l’autonomie. L’enfant va vouloir se perfectionner, s’améliorer et maîtriser sa tâche.


3 : MODE D’ACTIVITÉ

Le matériel a été conçu pour faire des tâches spécifiques. Le matériel correspond aux périodes sensibles de l’enfant puis aux tendances. Le matériel encourage la répétition chez l’enfant. C’est en répétant l’exercice plusieurs fois que l’enfant aiguise ses sens. Le but ce n’est pas de faire connaître les couleurs, les formes et les différentes qualités des objets à l’enfant mais c’est plutôt de raffiner ses sens à travers des exercices de concentration, de comparaison et de jugement.


4 : LE MOUVEMENT RATTACHÉ

Maria Montessori croyait fermement qu’on pouvait garder l’attention de l’enfant à cet âge là seulement à travers le mouvement. C’est à travers ses mouvements que l’enfant peut avancer et progresser. L’enfant fait des choix et ainsi il développe sa volonté. Pour faire un choix, l’enfant doit avoir la connaissance. L’enfant va avoir du mouvement dans une activité, le plus approfondi va être sa connaissance, plus l’enfant va être conscient de ce qu’il fait. S’il fait un mouvement très précis, très raffiné c’est qu’il approfondit sa connaissance. Ex : Le mouvement synthétique constitue un mouvement réfléchi, précis et dirigé. L’ordre interne du matériel va aider l’enfant à être plus efficace pour faire le travail. Si on prend l’exemple d’un athlète olympique où le mouvement est très précis, très clair et dirigé, le résultat va être optimal. Le mouvement est donc très important pour apprendre.


5 : L’ISOLATION DU STIMULI (CONCEPT)

Chaque matériel isole un concept en particulier puis tous les autres stimulis sont enlevés. Ça permet à l’enfant de se concentrer sur un aspect spécifique du matériel parce qu’il y a seulement un aspect qui ravit.
Parfois l’enfant va faire un exercice ou l’on isole un sens en mettant un bandeau pour isoler le côté visuel. Le bandeau permet à l’enfant de former une image mentale d’un sens en particulier.


6 : GRADUATION OU SITUATION DUNE PERFECTION SENSORIELLE (MISE EN SÉRIE).

On va jumeler deux couleurs identiques, puis ensuite on va faire une graduation du plus pâle au plus foncé (sériation). Il y a des étapes très précises, une progression à suivre, avec le matériel. Au début, on a des grands contrastes, puis ensuite des différences moins marquées puis à la fin on fait une distinction, allant du plus général au plus simple.


7 : VOCABULAIRE

Il y a toujours un vocabulaire qui accompagne chaque matériel. Mais celui-ci vient seulement après beaucoup, beaucoup de manipulation. Alors premièrement l’enfant se fait une image mentale du concept. Ex : La couleur rouge : Il reconnaît la couleur rouge. Il arrive souvent que l’enfant reconnaît la couleur rouge mais il ne reconnaît pas le mot, le vocabulaire qui l’accompagne. Alors le (sceau) la vérification finale c’est si l’enfant peut bien attacher le vocabulaire au concept. Ex : L’enfant voit la couleur rouge et il peut mettre deux couleurs rouges ensembles mais il ne sait pas comment l’appeler. Alors c’est très important que l’enfant ait beaucoup de manipulation avant d’avoir le vocabulaire. Le vocabulaire sert à voir si l’enfant a bien compris. Le but du vocabulaire permet à l’enfant de préciser son expression orale si l’enfant peut exprimer par mot le concept, c’est qu’il a acquis (compris) puis ensuite l’écrit.

À ce stade l’enfant atteint un niveau d’abstraction. Il a connu le concret quand il peut appliquer le vocabulaire d’un objet rouge à d’autres objets rouges qui se retrouvent dans son environnement. C’est le développement naturel, évolution du développement de la langue chez l’enfant. Petit à petit l’enfant comprend que le mot ne détermine pas seulement un objet mais tous les autres objets qui portent le même nom. Tout le matériel a donc un vocabulaire qui l’accompagne.


8: ABSTRACTION MATÉRIALISÉE

C’est une représentation concrète d’un concept abstrait. Il y a toute sorte de concept abstrait qui existe comme le cercle, un carré, prisme et cône, avec l’abstraction matérialisée on a donné une forme concrète à ce concept là. Pour permettre à l’enfant de comprendre le concept pour ensuite pouvoir retourner à l’abstraction générale de tous ce qui est cône, cercle, carré ou prisme, etc. Il faut que l’enfant ait beaucoup manipuler concrètement pour pouvoir passer à l’abstraction.

Ex : Mathématique : (Abstraction matérialisée) symbole 3 + 5 = 8. On retourne à l’idée de quantité puis on a une quantité de 3 + 5 (quantité). C’est possible en rassemblant pour l’enfant, de voir que ça donne concrètement 8. L’enfant comprend pourquoi. La main est l’instrument de l’intelligence alors c’est une façon avec l’abstraction matérialisée d’amener l’intelligence à comprendre en manipulant avant. C’est impossible de comprendre le concept à cet âge là abstraitement sans avoir vu du concret. Après l’avoir accompagné, on peut voir si l’enfant a compris le concept abstrait à travers une conversation ou par écrit. Comme exemple : Les cartes géographiques sont une représentation concrète d’un concept abstrait qui est le système politique alors là l’enfant peut voir en concret les relations entre les pays par le casse-tête.

Alors c’est très important nous, comme adulte, de ne pas procéder à l’ordre habituel de passer à l’abstrait trop rapidement car l’enfant doit avoir le temps de manipuler, de garder concret le concept.


9 : MATÉRIEL ATTIRANT DE FAÇON ESTHÉTIQUE

Le matériel doit être beau à regarder. Il doit séduire l’enfant. On essaie de toujours garder le matériel en état parfait et toujours bien entretenu. Le matériel sensoriel doit être placé dans un ordre logique de disposition. En passant dans la classe. Les enfants vont absorber l’ordre même s’ils ne sont pas prêts à manipuler un tel matériel, l’enfant va voir comment le matériel est bien entretenu. Second ordre, tout le matériel qui est dans la même catégorie va être disposé dans le même coin sur l’étagère. Ex : Tout ce qui est visuel va être disposé ensemble, etc. Le matériel doit être une harmonie visuelle pour l’enfant.


10 : PRÉPARATION INDIRECTE : POUR DES APPRENTISSAGES FUTURES

Le matériel sensoriel établit un fondement pour d’autres apprentissages futurs. Ex : Formes géométriques. L’enfant va manipuler pour commencer les formes géométriques comme casse – tête aussi comme expérience sensoriel tactile et petit à petit l’enfant va venir à apprendre le vocabulaire puis éventuellement connaître les règles de géométrie. Alors tout le matériel prépare pour ce qui va venir plus tard. Le matériel va avoir souvent une autocorrection dans le sens qu’un morceau (forme géométrique) ne peut faire qu’à un endroit si tout est bien placé, l’enfant va le constater et ça prépare pour les apprentissages futures (mathématique), on augmente la difficulté très graduellement.

Si un enfant peut apprécier les détails, les plus fins dans sa perception, ça va l’amener à être de plus en plus précis. Il se prépare à une vie intellectuelle grandiose dans les années futures. On lui offre une sorte de clé magique qui lui ouvrira des vues sur presque toute l’ambiance extérieure, en lui donnant l’heureuse illusion de pénétrer seul les secrets de l’univers. Le pianiste en perfectionnant simultanément son sens musical et l’agilité motrice de ses mains prend un plaisir toujours plus grand à tirer de son instrument préféré de nouvelles harmonies.


11 : LA RÉPÉTITION

L’enfant va répéter l’exercice jusqu’à ce qu’il se sente satisfait lui-même. Peut-être que ce ne sera pas à la satisfaction de la directrice mais l’enfant lui-même va combler son besoin de répéter afin d’améliorer sa performance. Le matériel permet la répétition. L’éducation des sens a pour but de raffiner la perception différentielle au moyen d’exercices répétés.


12 : LE MATÉRIEL A UNE VALEUR DIAGNOSTIQUE.

L’enfant peut avoir de la difficulté à mettre les choses en ordre, (on peut déceler les problèmes que l’enfant peut avoir) à travers le matériel sensoriel et on est en mesure parfois d’évaluer la perception de l’enfant. Ex : Au niveau auditif, visuel, etc. Le matériel peut déceler des problèmes des lacunes chez l’enfant. Il faut toujours observer beaucoup l’enfant et s’assurer que ce n’est pas l’âge qui joue. On peut en parler avec la direction de l’école ou avec les parents. Il faut trouver une façon positive de leur dire (parents) qu’on se pose des questions, on ne doit pas en aucun cas faire des diagnostiques. Très important de garder des notes sur les observations des enfants et d’y inscrire une date. Cela permet à la directrice de faire un retour en arrière et de voir ce que les enfants ont fait pour nous permettre de suivre leur progression.


13 : TRAVAILLER LA MÉMOIRE (CATÉGORIE DE JEU)

Il y a plusieurs exercices qu’on peut faire avec les enfants pour développer leur mémoire. Il y a une façon très spécifique de travailler la mémoire de l’enfant. Parfois les enfants vont arriver à la maison avec un poème à apprendre par cœur, c’est une façon méthodique de travailler la mémoire de l’enfant. Avec les jeux, le travail que l’on fait sur la mémoire de l’enfant, ça lui permet de soutenir l’intérêt pendant une plus longue période de temps. Le vocabulaire permet aussi à l’enfant de faire une relation entre le matériel comme tel et l’environnement en général, il fait un lien.

En conclusion, le matériel sensoriel a pour but de permettre à l’enfant de créer de l’ordre avec le contenu de son intelligence. Le matériel sert de guide à l’enfant pour l’observation et l’abstraction de son environnement. Le matériel classifie les impressions sensorielles que l’enfant a déjà reçues et ça lui permet d’organiser celles-ci. On présente à l’enfant tout ce qui pourrait être stimuli sensoriel par exemple couleurs, notes de musique, sons, formes, grandeurs, textures, odeurs, etc. Ça lui permet d’intégrer tous ces concepts là dans la vie de tous les jours de l’enfant car il va s’en servir avec son vocabulaire. Au fur et à mesure qu l’enfant intègre ces concepts là, cela amènera l’enfant à observer les détails de plus en plus précis de l’environnement. Le plus qu’on peut permettre à l’enfant de raffiner ses perceptions sensorielles, plus il va devenir un bon observateur de la vie, il pourra alors apprécier.

Tout le côté théorique a une application pratique. C’est très cohérent en soi la théorie, les concepts, les fondements sont présent dans le matériel sensoriel.

Les exercices sensoriels réveillent dans les enfants leurs activités centrales et les intensifient. Quand, ayant isolé le sens et le stimulant, l’enfant a des perceptions claires dans sa conscience; quand les sensations de chaleur, de froid, de rugueux, de lisse, de lourd, de léger. Quand un son, un bruit arrive jusqu’à lui, quand dans le silence presque absolu, il ferme les yeux et attend qu’une voix murmure un mot, c’est comme si le monde extérieur frappait à la porte de son âme en réveillant les activités. C’est alors que les multitudes de sensations s’ajoutent dans la richesse de l’ambiance s’influençant harmonieusement les unes, les autres en intensifiant les activités réveillées.


Référence : Pédagogie scientifique (Tome 1) la maison des enfants (Édition du centenaire.)

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